Jusqu’à la fin de l’an 1976 les affaires dans les établissements pénitenciers allemands étaient réglées dans le cadre d’une interprétation légale des « relations particulières des pouvoirs » (Besondere Gewaltsverhältnisse). Pour cela un grand nombre de prescriptions administratives fut émis. Le 1.1.1977 le code pénale (StVollzG) entrait en vigueur après que le tribunal pénal constitutionnel fédéral ait décidé en 1972 que pour régler l’autorité dans les établissements pénitenciers une loi était indispensable. Car la privation de liberté et ses conséquences représentaient des empiètements considérables dans la vie de celui qui est concerné. Avec la loi pénale la coopération du public dans le but d’atteindre les objectifs des établissements pénitenciers était également déterminée. Un principe qui existe depuis l’existence de ces établissements. Cette tâche était accomplie autrefois avec la coopération des organisations caritatives (par exemple les communautés chrétiennes), aujourd’hui grâce au concours des assistants dans les établissements pénitenciers, qui aident les prisonniers individuellement dans la phase transitoire vers la liberté et en collaboration avec les Corps Consultatifs des établissement pénitenciers.
La tâche des Corps Consultatifs des établissements pénitenciers consiste à « participer à l’organisation de ces établissements et à s’occuper des prisonniers »; elle consiste dans la coopération avec l’administrateur grâce aux échanges d’idées et de propositions afin d’améliorer la condition des prisonniers et de les aider dans leur intégration sociale après leur libération (§ 163 StVollzG). – A Berlin il existe en ce moment 10 établissements pénitenciers autonomes (JVA) et donc 10 Corps Consultatifs d’établissements pénitenciers. Ceux-ci sont désignés par le sénat sur la suggestion par exemple d’organisations bénévoles. Ils travaillent évidemment sur une base bénévole et autonome.
Les présidents des Corps Consultatifs sont réunis dans le * Corps Exécutif des Etablissements Pénitenciers de Berlin* (Berliner Vollzugsbeirat – BVB); en outre y sont réunis les représentants des institutions sociales comme par exemple les Syndicats des patrons et des travailleurs, des médecins et des avocats, des organisations de l’assistance publique etc., dont la coopération est souhaitée. Les membres de ces associations sont également désignés par l’Administration de la Justice et ont pour tâche de « s’engager dans le but de réaliser les objectifs visés et la continuité du travail aussi bien à l’intérieur des établissements pénitenciers qu’à l’extérieur ». Ce travail est aussi bénévole.
L’inclusion des « personnes normales » et des représentants de la société dans le but légal fixé par le Corps Exécutif des Etablissements Pénitenciers, à savoir de «rendre le prisonnier capable de reprendre dans l’avenir ses responsabilités sociales sans commettre de délits» (§2 StVollzG; de ce fait la protection du public contre les délits doit être garantie), repose sur la notion qu’un défaut physique et intellectuel peut empêcher la réintégration sociale.
Les Corps Consultatifs et le Corps Exécutif des Etablissements Pénitenciers traitent presque tous les problèmes des établissements pénitenciers qui lui sont confiés, depuis le logement (dans des cellules en partie vieilles de plus de 100 ans) jusqu’aux problèmes de drogues et les soins médicaux et la possibilité de compensation entre coupable et victime à partir de la prison. Depuis quelques années l’accent est mis sur l’aménagement d’une prison sans barreaux, ce qui représente une forme plus économique et plus effective de la prison, ainsi que sur des mesures pour éviter les prisons surpeuplées et la création des emplois pour les prisonniers.
Dans les conférences de presse et les sessions publiques, dans les discussions avec les politiciens et les représentants de la justice les membres des Corps Consultatifs s’efforcent d’atteindre le mieux le but fixé d’un traitement des prisonnier et prisonnières exempt de sentiments illégitimes de vengeance et de sanction.
Dans les conférences de presse et les sessions publiques, dans les discussions avec les politiciens et les représentants de la justice les membres des Corps Consultatifs s’efforcent d’atteindre le mieux le but fixé d’un traitement des prisonnier et prisonnières exempt de sentiments illégitimes de vengeance et de sanction.